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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 04:33

Ben AliSous la pression du peuple, Zine El-Abidine Ben Ali a finalement  abandonné son douillet et opulent palais de Carthage. En quelques jours, le pays a tourné la page du printemps de Tunis et la jolie carte postale est  brusquement devenue un miroir aux alouettes.

En 23 ans de pouvoir sans partage, le flic Ben Ali qui poussa le père de l’indépendance Habib Bourguiba à la retraite forcée, dirigea le pays d’une main de fer. Même si le régime du natif de Hammam Sousse n’était au fond pas plus innommable que ceux de ses voisins maghrébins, l’Algérie et la Lybie, il n’en demeure pas moins que la Tunisie était un véritable Etat policier répressif. La presse a en permanence été bâillonnée, pavlovisée et sous surveillance constante comme l’ensemble de la population. Cette absence totale de la plus infime des libertés ne causera pourtant pas la chute de l’oligarchie tyrannique au pouvoir. Bien au contraire. Car les tunisiens bien que révoltés s’en étaient finalement accommodés. En silence.

Cité en exemple pour la qualité de ses universités et le niveau d’exigence de ses hôpitaux, le pays qui en 2007 fût classé premier en termes de compétitivité économique en Afrique était devenu l’ombre de lui-même, gangrené par une corruption impitoyable. Les dividendes de l’introduction d’une flexibilité législative et fiscale étaient partagés entre les faucons de l’autocratie au pouvoir. Tout comme les retombées de la privatisation du tourisme, du textile de l’agroalimentaire et de la pêche, de la mécanique et de l’électrotechnique ont malheureusement été confisqués par Ben Ali et ses affidés.

Entre temps, la crise est passée par là.  Le chômage a connu une vertigineuse augmentation ; et le clan Trabelsi (du nom de Mme Ben Ali) de plus en plus gourmand, ne laissait toujours pas le moindre dinar échapper à son contrôle. Et le pouvoir d’achat des tunisiens qui se sont pourtant toujours saignés aux quatre veines s’est réduit comme peau de chagrin. Malgré les promesses sur le tard du Président déchu de faire baisser le prix du pain, du lait et d’une poignée de produits de première nécessité, et surtout de ne pas briguer un autre mandat en 2014, l’instinct de survie des tunisiens qui 23 années durant se sont accommodés  de ce régime liberticide a pris le dessus. Parce que ventre affamé n’a point d’oreilles.         

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