Parce qu’elle aurait affabulé sur leur rencontre et donc, la nature de leur rapport sexuel du 14 mai dernier au Sofitel de Manhattan à New-York, Nafissatou Diallo est passée de victime courageuse à prostituée pitoyable et vénale à la solde d’obscures officines visant à stopper DSK dans son élan.
Dans la vie de cette jeune femme, il y aura donc pour toujours c’est une lapalissade, un avant et un après DSK. Mais il y a surtout sa condition socioprofessionnelle, qui semble expliquer finalement le comment du pourquoi de tous les noms d’oiseaux dont elle est désormais affublée.
Nafissatou Diallo est femme de chambre. Elle est donc, suivant la logique de ses pourfendeurs, en pâmoison devant un homme de pouvoir comme DSK. Il est dès lors impensable qu’un esprit aussi brillant et cartésien que l’ex-patron du Fonds monétaire international, quasiment aux portes de l’Elysée, n’arrive pas à faire la part des choses entre une agression sexuelle et un rapport sexuel, une fellation forcée, consentie et/ou tarifée ? Seulement tout VIP qu’il est, DSK n’est pas Bratt Pitt, Léonardo Di Caprio ou George Clooney pour recevoir des fellations gratuites à tout va.
Nafissatou Diallo est pauvre, vit dans le Bronx et a des fréquentations inavouables. Il est naturellement obsessionnel pour elle au quotidien de vouloir échapper à sa condition misérabiliste en piégeant d’honnêtes personnes. En attendant, il n’est pas interdit à mon avis, de vouloir tirer profit d’un préjudice que l’on a subit. En clair ce n’est pas parce que ND aurait dit à son mari dans une conversation téléphonique, en parlant de DSK, qu’elle sait ce qu’elle fait et qu’il a beaucoup d’argent, qu’elle n’a effectivement pas été agressée sexuellement par ce dernier. Par ailleurs, même si elle avait été une tueuse en série, psychopathe et que sais-je encore, elle n’aurait pas moins droit à la justice que n’importe quel quidam.
Nafissatou Diallo a menti pour obtenir son statut de réfugiée politique aux Etats-Unis et donc enfreint la loi sur l’immigration. Et alors ? Je n’ai pas le sentiment d’être un peu plus bête que les autres pour ne pas voir le lien de causalité entre le fait d’avoir arrondi les angles du récit de sa demande d’asile et le viol qu’elle aurait inventé de toutes pièces.
Dans cette affaire au demeurent très complexe, il est capital de ne pas s’écarter de l’essentiel. Et l’essentiel ce ne sont pas les mœurs et les liens présumés de Nafissatou Diallo avec Al-Qaïda. Mais bien l’acte sexuel auquel elle aurait été contrainte pas Dominique Strauss-Kahn. Tout le reste n’est que conjecture et science-fiction.