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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 18:25

L’une des curiosités mâtinée de déception dans la crise que traverse l’Egypte c’est l’opportunisme de mauvais aloi de Mohamed El Baradei.  Au départ de Vienne pour la capitale égyptienne il y a quelques jours, il n’est pas allé par quatre chemins pour se proposer à la gestion de la transition politique. S’il est normal et compréhensible que le cairote de naissance aspire à exercer les plus hautes fonctions dans son pays, ce qui l’est moins c’est que cette vocation se révèle après que ses compatriotes aient servi de chair à canon face à la soldatesque du définitivement indécrottable Hosni Moubarak.

Il n’est nullement question ici de remettre en question la valeur du soldat Baradei. Car l’on pourrait difficilement avoir le parcours professionnel qui a été le sien sans un minimum de qualités et de compétences. Seuleme220px-Elbaradeint, nous devons à la vérité de reconnaitre que l’autoproclamé  «homme providentiel » n’a pas une immense côte de popularité dans son pays dont il est resté distant pendant près de trois décennies. Bien loin des préoccupations quotidiennes  de survie de ses compatriotes étranglés pas le régime au pouvoir. En effet, de 1980 à 2009, il a préféré privilégier sa carrière professionnelle à l’United nations Institute for training and research (UNITAIR), à l’Université de New York et à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Bien plus, une fois retraité, il s’est installé avec femme et enfants à…Vienne. Hors de portée des foudres d’Hosni Moubarak.

Tout Directeur de l’AIEA qu’il a été douze années durant et Prix Nobel de la paix 2005, Mohamed El Baradei  n’a donc pas une réelle notoriété dans son pays où il est plus considéré, à en croire certains, comme un épouvantail pour barrer la route à Gamal Moubarak, le fils, à qui les clés de la maison semblaient destinées.  Si l’on ajoute à cela l’assise de plus en plus grandissante des Frères musulmans, principal parti d’opposition,  et de la première formation de l’opposition  laïque, le parti libéral Wafd, force est de constater que sortir du bois quand le plus dur est fait a tout l’air d’une tentative de hold-up sentimental.

Pourtant, son assise internationale aurait pu lui permettre de faire bouger les lignes, d’influer durablement sur les évènements et d’être un acteur majeur du changement ardemment souhaité par la grande majorité d’égyptiens. Au lieu de cela, l’expert en démantèlement d’arsenal nucléaire s’est mué en expert en récupération politicienne. Malheureusement.

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