La planète entière connait désormais Philippa « Pippa » Middleton, depuis son apparition au mariage de sa sœur Kate et du Prince William retransmis le 29 avril dernier en mondovision. En moins de temps qu’il faut pour l’écrire Pippa est devenue une véritable star que les magazines s’arrachent de Paris à Londres, en passant par Milan, Madrid, Berlin et même Miami.
J’ai beau chercher, regarder et scruter la Pippa sous toutes les coutures, je ne trouve rien qui justifie un tel enthousiasme et le nombre quasi démentiel de couv’ qui lui ont déjà été consacrées. Le comble est que cette demoiselle n’est célèbre ni par un quelconque talent, ni par ses origines. Anonyme events planner, elle est fille d’une hôtesse de l’air et d’un fabricant de jouets.
Cette pippamania s’expliquerait-elle alors par le physique de la donzelle ?
Difficile de répondre par l’affirmative. La nature n’a été ni généreuse, ni sévère avec elle. Il n’est même pas certain que l’on se serait retourné sur son chemin en d’autres circonstances. Elle n’a ni la beauté fatale d’Aishwarya Raï, ni la sensualité féline d’Angelina Jolie, ni le déhanché ravageur et le charme renversant de Beyonce Knowles, ni la fragilité ensorcelante de Rosario Dawson, et encore moins l’élégance envoutante d’Eva Mendes. La presse people en a fait des tonnes sur son postérieur, alors que nous sommes à des années lumières des standards en la matière. Ni très rond ni très proéminent et même plutôt froid et inerte. Les réalisateurs se sont également appesantis sur le panoramique de ses seins. Pourtant elle n’a qu’une poitrine honnête, comme les milliers de femmes de son âge. Pire la structure osseuse juste au dessus n’est pas une plus-value. D’accord, elle sourit tout le temps. Mais ce sourire vide et inerte n’est pas une arme de destruction massive comme chez Pénélope Cruz.
Je me suis finalement convaincu non sans trop de peine que la pippamania c’est plus l’histoire de la robe qu’elle portait qu’autre chose. Même si là une fois de plus, l’on est loin du mythique. Et n’eût-été l’idée pornographique de Sarah Burton, la créatrice de la robe pour la marque Alexander McQueen, de faire se superposer, à la colonne vertébrale de Pippa, une rangée de boutons qui s’arrête juste à la hauteur des fesses, personne n’aurait probablement jeté le moindre œil sur Mlle Middleton. Parce qu’au fond, elle est tout ce qu’il y a de plus banal.