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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 17:37

Ainsi donc Nicolas Sarkozy a obtenu du Conseil de sécurité des Nations Unies, la validation d’une intervention militaire, qui du reste a déjà commencé, en Lybie.  Ce scénario ressemble à s’y méprendre tant au niveau de l’argumentaire(protection des libyens, droits de l’homme) , de la terminologie(forces armées de la coalition)  que des protagonistes( pays arabe gorgé de pétrole face à l’occident), aux guerres du golfe des  Bush, père et fils. A en croire l’Elysée, la philosophie générale qui a décidé Paris à revêtir le costume de gendarme du monde volontairement laissé pour l’occasion par Washington, est le respect des droits de l’homme. Cette subite sollicitude de Nicolas Sarkozy à l’endroit des compatriotes du colonel Kadhafi a de quoi surprendre au vu de la ligne directrice de ses gouvernements successifs vis-à-vis des étrangers. 491523-nicolas-sarkozy-637x0-2

En réalité, à presqu’une année de la présidentielle française, Nicolas Sarkozy a perdu de sa belle assurance. Ses promesses de campagne se sont révélées être ni plus, ni moins qu’un miroir aux alouettes. Sur le plan intérieur, le bilan n’est pas reluisant. Entre la protection des acquis sociaux, le pouvoir d’achat, la maîtrise de l’immigration et le tout sécuritaire, Sarkozy a presque tout fait à l’envers ou plutôt pour contenter ses amis du CAC 40. L’international restait donc le seul cheval de Troie à disposition. Mais là encore, tout ou presque est allé de travers. En Côte d’Ivoire, il a confondu vitesse et précipitation. En Tunisie, attentisme et cacophonie ont été au menu. Echaudé par sa gestion de la révolution du jasmin il n’a pas osé bouger une oreille en Egypte. Déjà en précampagne électorale, NS flaire cependant le danger et s’empare donc de la crise libyenne à bras le corps. Question de redorer son blason et revenir au centre du jeu. Mais une fois de plus, il flirte avec la correctionnelle. D’abord parce que sa décision de reconnaitre aux premières heures de cette crise, le Conseil National de Transition comme seul interlocuteur libyen semble aujourd’hui autant osé, qu’insensé.  Je suis en effet curieux de voir ce qu’il fera si d’aventure le guide de la Jamahiriya se maintient au pouvoir. Ensuite, son obstination de mener une guerre peu tout aussi bien le desservir. Car les expéditions militaires commencent toujours bien, la fleur au fusil. C’est la suite qui est généralement plus compliquée à gérer. Bien plus, Nicolas Sarkozy semble oublier un peu trop facilement que la  politique étrangère n’est pas, comme aux Etats-Unis, un élément déterminant dans la course à l’Elysée. Et même si la France bénéficie des plus importants contrats pétroliers de l’éventuel après Kadhafi, il n’est pas certain qu’au final, il gagne au change.

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