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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 13:13

Depuis le deuxième tour querellé de l’élection présidentielle en décembre dernier, la  Côte-d’Ivoire semble être en état d’urgence permanent. Certes on peut encore circuler dans les rues d’Abidjan, mais le nombre de morts sans cesse croissant chaque jour qui passe démontre à suffisance que ce pays  bascule doucement et surement dans le chaos et l’incertitude. Et les ivoiriens, tiraillés entre un président élu et un autre autoproclamé ne savent plus à quel saint se vouer. Il faut dire que le machiavélisme du boulanger lui a permis une fois encore de rouler et d’acquérir la sympathie d’une certaine intelligentsia ivoirienne en particulier et africaine en général. Bien aidé, avouons-le, par la communication catastrophique de Nicolas Sarkozy. Mais disons-le avec force : ceci ne saurait aucunement  justifier cela. Et il ne nous semble pas raisonnable qu’il soit davantage dans l’air du temps de stigmatiser le néocolonialisme supposé de la communauté internationale en général et de la France en particulier, que de s’ériger contre le modus operandi de Laurent K. Gbagbo pour s’enraciner au pouvoir.

Contrairement aux apparences, la relation entre l’illégitime locataire du palais de Cocody et Paris n’a en réalité jamais été véritablement conflictuelle.  Pour son exil volontaire en 1982, il choisit de poser ses valises en France. Il y séjournera pendant six années. Les intérêts  français ne se sont jamais aussi bien portés que sous son règne. De 1998 à 2008, les investissements directs de la France sont passés de 144 à 372 milliards de Fcfa, soit une hausse record de 12%. Les secteurs porteurs des télécommunications, de  la banque, de l’énergie, de l’agro-industrie, du transport, du BTP et du tertiaire sont  aux mains de Bouygues, Bolloré, Total, EDF, la Société générale, le Crédit Lyonnais, la BNP et le groupe Castel.  Pour plancher sur son plaidoyer à l’international, c’est Jacques Vergès et Roland Dumas, deux spécialistes français des causes perdues qui ont été appelés il y a quelques semaines à la rescousse par Abidjan.  Par ailleurs, le 43 ème bataillon d’infanterie de marine français est toujours bel et bien stationné à Port Bouet.

gbagbo-a-l-onu1Et rien n'interdit à L. K. Gbagbo de le renvoyer à la maison.  Les accords militaires du 24 aout 1961 n’étant pas ad vitam aeternam.  

Sous ses airs de dernier des mohicans de cette nouvelle Afrique qui, au-delà du contentieux historique avec les anciennes métropoles, a de plus en plus envie à juste titre d’être maitre de son destin, LKG n’est ni plus ni moins  qu’un dangereux populiste doublé d’un redoutable opportuniste capable de diner avec le diable la nuit et le vouer aux gémonies le jour.  Et son apologie sur le respect de la souveraineté des institutions ivoiriennes n’est qu’une posture politicienne à des années lumières da sa francophobie supposée. Sinon, il se serait inspiré de Robert Mugabé.

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